C’est le 11 décembre prochain que le tribunal administratif de Toulouse doit de nouveau examiner la validité de l’autorisation environnementale du projet de la très controversée autoroute A69 qui reliera Toulouse à Castres.
Cette audience pourrait confirmer ou infirmer la décision de février 2025. Elle constitue un moment clé puisque si l’autorisation est confirmée, le chantier pourra se poursuivre sans nouvelle interruption ; si elle est à nouveau annulée, le projet pourrait être gravement fragilisé, voire remis en cause dans son calendrier, voire dans sa survie même.
A Albi ce vendredi pour assister aux Assises des départements, le ministre des Transports Philippe Tabarot se veut optimiste : « Je sais que les choses avancent, qu'il y a un millier d'ouvriers qui travaillent à l'heure où on parle et 350 engins de chantier sur le secteur. L'objectif à tenir et que nous avons pu donner, celui de mettre en route cette autoroute d'ici au mois d'octobre 2026 est toujours d'actualité ».
Des opposants toujours très actifs
Interrogé sur cette avancée des travaux et sur une estimation de deux tiers du chantier achevé, le ministre des Transports confirme. « Il semble que ce soit le cas à l'heure où on parle, en tout cas, ils ont l'objectif de terminer le chantier dans un petit peu moins d'une année » poursuit-il au micro de ICI Occitanie (ex-France Bleu). « Je pense que tout le monde souhaite qu'on sorte de ce dossier qui a été très pénible pour les uns et les autres. »
Du côté des opposants à l’A69, le collectif « La voie est libre » a réclamé ce jeudi la récusation d'une partie des juges de la cour administrative d'appel de Toulouse, désignés pour cette audience décisive du 11 décembre prochain au prétexte que certains de ces magistrats "se sont déjà prononcés sur le dossier et qui ne vont très probablement pas se déjuger".