En attendant les postiers

«Il n'y a pas le feu au lac. Nous attendons les éventuelles offres de rachat des postiers », affirme Eric Le Normand, P-dg de l'entreprise de monocolis Exapaq, qui fait de plus en plus office de proie alléchante pour les « prédateurs européens » acheteurs de messagers. Nul doute que la vingtaine d'actionnaires d'Exapaq, tous par ailleurs transporteurs en exercice (à l'exception de Pierre-Alain France, ex-P-dg d'Exapaq et aujourd'hui salarié de TNT), pourraient se laisser tenter par une offre leur permettant de bien valoriser la mise placée en 1995 dans la création de l'entreprise. Un comité de trois des principaux actionnaires (Jean-Jacques le Calvez, Alain Delagnes et Jean-Pierre Prévôté) pilote la gestion patrimoniale du réseau. Celui-ci dispose, en France, de 38 centres d'exploitation. Il bénéficie d'un accord de collaboration technique avec le réseau européen General Parcel. Pour 1998, Exapaq affiche un chiffre d'affaires de 917 millions de francs, avec 23,7 millions de colis de moins de 30 kg transportés et 1 860 collaborateurs, salariés ou sous-traitants. En 1999, à la veille d'une période de fin d'année favorable au développement des trafics, Exapa