En 2003, à la lecture des résultats donnés par la Direction des Transports Terrestres, l'examen d'attestation de capacité «marchandises» (véhicules de plus de 3,5t) a rendu des résultats très sévères. Le taux de réussite est tombé à un niveau plancher, avec... 6,9% des candidats reçus à l'épreuve. Que de recalés ! Que d'espoirs déçus ! Le contenu « tout écrit » de l'examen ne facilite pas, paraît-il, l'épreuve et mériterait, selon certains formateurs, d'être rééquilibré avec un peu plus « d'oral ». Mais plus troublant encore est le nombre décroissant des candidats. Depuis une dizaine d'années, ces derniers se font de plus en plus rares. Explications : le secteur connaît une certaine désaffectation, la tendance économique 2003 n'a pas été bonne... Certes, mais le fait que l'attestation ne soit pas un diplôme, qu'elle ne soit pas reconnue et donc, n'ouvre pas droit à des équivalences n'aide pas, non plus, à la promotion de l'attestation. Les pouvoirs publics ont leur part de responsabilités. Pourtant, les plus optimistes voient dans cette pénurie de candidats et le petit nombre d'impétrants un avantage. C'est autant de concurrents potentiels en moins dans le paysage du transport routier. Dans le contexte actuel où l'activité n'est pas florissante, l'hécatombe peut sembler favorable. Mais à terme, le calcul est spécieux. Le vivier des chefs d'entreprise dans le transport n'a pas intérêt à se tarir. Les difficultés actuelles, pour beaucoup de dirigeants de société, à trouver un acquéreur ou un successeur sont patentes. Les transmissions d'entreprises dans le secteur du transport routier se compliquent. De ce point de vue, les « petits chiffres » de la capacité financière, version 2003, ne vont pas dans le bon sens.
Editorial
