Le transporteur français qui développe un nouveau service affrètement pour garder ses marchés à l’international est-il un « vrai transporteur » ? Poser la question, c’est déjà reconnaître le débat, qui balance entre fausses pudeurs et vrais calculs économiques. Faire du lot complet à l’international sous pavillon français et conditions d’exploitation franco-françaises relève du tour de force. Chacun le sait. Au-delà des discours « politiquement corrects », le clivage parmi les chefs d’entreprise se fait sur cette ligne : entre les fervents défenseurs d’une tradition, d’un modèle français et d’une politique de prix soutenus et les adeptes décomplexés de la « real économie », du marché européen débridé, qui dans l’intérêt supérieur de leur entreprise se plient au « low cost », sans égard à la doxa idéologique. Difficile de rester au milieu du guésur le champ de bataille ! Un pied ici, un pied là… Non il faut choisir son camp. La ligne de démarcation est balisée par plusieurs principes. Dans le transport routier, la notion de parc propre demeure vivace (voir Norbert Dentressangle fier de ses 8 000 moteurs). La
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