C’est l’histoire d’un Belge qui a une passion immodérée pour les transports. Mathieu Grosch, 61 ans, maire de La Calamine, commune germanophone de la Région wallone, est une cheville ouvrière à Strasbourg. « Avec mes collègues de la commission transports, nous attendons avec impatience le rapport sur le cabotage qui va être remis au commissaire Kallas, confesse-t-il. Nous ne manquerons pas de déposer des amendements si les préconisations sociales ne nous satisfont pas. » Homme affable et respecté, il connaît ses dossiers et aime argumenter. « Il a un vrai sens de l’écoute sur les questions sociales », insiste Roberto Parrillo, responsable du syndicat CSC-Transcom Transport & Logistique. Pédagogue dans l’âme, l’ancien professeur d’anglais et d’allemand a fait ses classes en politique en 1979, au cabinet de Wilfried Martens, l’ancien Premier ministre belge. Recruté pour ses compétences linguistiques, il est peu à peu devenu un expert des transports. Il a même été ministre des Affaires sociales de la communauté germanophone de Belgique, chargé des questions transfrontalières. Élu à Strasbourg en 1994 sous l’étiquette du parti popul
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