Qui a vu rouge ?

Montée d’adrénaline ! L’« affaire » Norbert Dentressangle, qui alimente le buzz depuis 15 jours, peut être analysée sous plusieurs angles. Et elle l’est ostensiblement, après les contrôles ordonnés sur quatre sites du groupe drômois. Pour les syndicats de salariés, en pointe sur le dossier, l’aspect social est déterminant. Voyant dans le plan de transport et les cabotages réguliers mis en place par ND (entre ses filiales en Europe dont les « bases » de l’Est en Pologne et en Roumanie) du travail illégal et jugeant le droit social français bafoué, ils agitent le drapeau rouge. C’est de saison. Pour les pouvoirs publics, le litige peut être attaqué sous l’angle politique, au bénéfice de l’emploi français à préserver coûte que coûte (mission assignée au sémillant Arnaud Montebourg). Le calendrier des interventions de contrôle, moins d’un mois après l’élection présidentielle, agrémente le doute sur les arrière-pensées politiques. Pour le groupe Norbert Dentressangle, c’est la grille de lecture économique qui doit dominer, sur un champ européen plus libéral et… nettement plus concurrentiel. Certes, le transporteur réal