L’expression a connu un certain succès pendant quelques jours : le « choc de compétitivité ». Belle formule déployée par des groupes industriels, qui secoue tous les entrepreneurs quels qu’ils soient, mais pour dire quoi in fine ? Derrière le poids des mots, il y a deux évidences. La première, politique, est que l’actuel gouvernement est devant l’obligation de revoir le coût du travail, dans une ampleur plus que marginale. La seconde est que la solution passera par un transfert de charges (du type cotisations sociales sur les salaires) vers d’autres prélèvements à assiette plus large (de genre CSG). Le pouvoir politique, en conscience, n’échappera pas à ce débat fiscal en prise directe avec la compétitivité des entreprises. Débat qu’il prendra avec des pincettes car les effets de domino sont multiples (par exemple sur la consommation des ménages, qui génère les deux tiers de la croissance, ou le financement de la protection sociale). Votera-t-il pour un transfert progressif, programmé sur trois ou quatre ans, ou immédiat, réclamé par des industriels français ? Un rapport sur la compétitivité et les coûts salariaux, sous la plume de
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