Économiste du climat, professeur à l’université Paris Dauphine, Christian de Perthuis a eu la tâche délicate de tenter de convaincre un auditoire peu acquis à sa cause. Si le président du Comité national pour la fiscalité écologique n’a pas été sifflé, cela ne veut pas dire que ses propos ont fait mouche pour autant. « La fiscalité des carburants, introduite en France en 1928, n’a pas été conçue dans une optique environnementale mais de rentabilité, a-t-il expliqué.
La question fondamentale qui se pose aujourd’hui, au regard notamment de la pollution atmosphérique locale liée à l’usage du gazole (particules d’oxyde d’azote et particules fines) est la suivante : comment peut-on rapprocher cette fiscalité des bonnes incitations en matière d’environnement ? » L’économiste plaide pour un rééquilibrage de la taxation du gazole par rapport à l’essence d’une part et l’introduction simultanée d’une assiette carbone ou contribution climat-énergie (CCE) sur les carburants et les combustibles fossiles d’autre part. C’est ce qu’il a proposé au gouvernement avant l’été dans le cadre du projet de loi de finances 2014. Mais
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