Et, encore, cette impression de déjà-vu, le sentiment de revivre l’histoire d’une procédure collective qui se répète après les douloureuses sorties de route de Sernam, de Mory et d’ABX Logistics ! Et, toujours, d’en tirer les mêmes conclusions à partir des mêmes constats ! Le 26 novembre, le tribunal de commerce de Pontoise a donné six mois à Arcole Industries pour sauver Mory Ducros (à ne pas confondre avec les Transports H. Ducros, à Bordeaux, soudain gênés par cette homonymie). Six mois pour « sauver » quoi ? Vu du grand public, il y a les emplois en péril. 5 000 en interne et 2 000 liés à la sous-traitance. Au plan social, « l’ardoise » s’annonce lourde, obligeant le gouvernement à suivre l’affaire au plus près via la nomination d’un juge-commissaire. Mais vu du côté des professionnels, le dépôt de bilan de Mory Ducros est tout aussi terrible. Il valide l’idée d’un suicide collectif, que tout le monde sait venir. Hormis quelques exceptions, le monde de la messagerie écrase les prix, pressurise les sous-traitants, applique unilatéralement des baisses de tarif (voir Mory en 2012 et TNT en 2013). Et ça ne marche pas !
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