GNC et GNL font sauter les conservatismes

Le gazole a beau demeurer à un prix plancher inattendu et salvateur pour les trésoreries, l’avenir du transport routier et du véhicule industriel ne peut plus s’inscrire dans la perspective d’un diesel exclusif. Au nom de la transition énergétique et des valeurs environnementales, dans l’objectif d’une moindre dépendance au pétrole, d’autres solutions technologiques et de nouveaux carburants émergent, aussi innovants dans leurs caractéristiques que fragiles sur le terrain commercial. Parmi celles proposées par les constructeurs motoristes, entre la fée électricité et le produit éthanol, le gaz (comprimé et liquéfié) et le bio-méthane (issu de la méthanisation des déchets agricoles et ménagers) donnent des gages. En 2016, la tendance va s’amplifier (aidée par le dispositif de sur-amortissement de 40 % adopté au 1er janvier 2016), donnant à la France un temps d’avance, avec un parc de 3 000 camions. Pour trois raisons, les porteurs et tracteurs roulant au gaz vont conquérir un peu plus le monde routier, au-delà du secteur des bennes à ordures. La première est liée aux points d’avitaillement dans l’Hexagone. Une vingtaine de nouvelles stations vont voir le jour, distribuant GNC et GNL, autour de Paris, Lille, Lyon et sur le corridor sud-ouest. La convention signée entre la FNTR et GRDF (filiale d’Engie), en novembre 2015, participe de cette volonté de renforcer le mix énergétique et d’installer le développement durable dans les investissements d’avenir. À ce titre, les prochaines annonces de XPO (ex-Norbert Dentressangle) dans le domaine du gaz, attendues au SITL, donneront encore un peu plus de visibilité à une technologie qui a déjà conquis plusieurs grands groupes dont Perrenot et Transalliance. La deuxième raison tient au fait qu’Iveco, précurseur et porte-drapeau de cette motorisation, a vu arriver Scania dans son rétroviseur. L’émulation créée entre les deux marques (bientôt rejointes par Renault Trucks et Volvo ?) anime le commerce. Avec l’idée pour Iveco, dont on attend au printemps une version de 400 ch au gaz, de passer d’un marché de niche à un marché de masse ! La dernière raison est d’ordre culturel. Sans grande valeur de revente, le véhicule au gaz doit être exploité sans restriction, de jour et de nuit, en ville comme en interurbain. Il oblige à imaginer un nouveau modèle économique, autre que celui du diesel. En cela, le gaz aide à faire sauter des conservatismes.

Éditorial

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