Les nombreux candidats à l’élection présidentielle n’ont pas manqué de souligner à quel point le chômage de masse était un fardeau en France. À juste titre ! Mais il est paradoxal d’entendre, dans le même temps, nombre de chefs d’entreprise se plaindre de la difficulté à recruter. Des emplois restent vacants, sans tête, l’attractivité de certains métiers faisant office de justification. En 2017, le TRM vit une période de tension à l’embauche, plus forte que prévue au dire des professionnels qui évoquent une « pénurie », visible selon les régions et saisons. Le poids pris par les réseaux sociaux (tels que Linkedin, Facebook et… Le Bon Coin), s’ils ont révolutionné le marché de l’emploi entre l’offre et la demande, n’a pas réglé tous les problèmes. Le casse-tête pour trouver le bon candidat demeure. C’est vrai du côté des conducteurs et des mécaniciens PL. C’est aussi avéré pour les exploitants et les postes d’encadrement. Face au problème, les entreprises gagnent à être imaginatives, ce qui ne saurait se limiter à la création d’un poste de responsable RH et au triptyque de base : recrutement, intégration et formation. La situation oblige à prendre des initiatives inédites. Des exemples ? Mettre en place un parrainage des conducteurs avec prime pour le parrain quand le « parrainé » est encore présent dans l’entreprise au bout de six mois (et sans constat accident); ouvrir le capital de la société aux managers afin de les intéresser, au sens financier du terme, et de les fidéliser sur le long terme ; créer des partenariats inter-entreprises (type groupement de moyens) pour dynamiser l’embauche et booster un métier ou une filière. Depuis toujours, les entreprises peaufinent leur image auprès de leurs clients et prospects, pour mieux vendre leurs produits et services. Il leur faut désormais travailler leur image d’employeur afin de vanter leurs attraits et prospecter les talents. Le but est autant de valoriser ses atouts (avec web et appli mobiles) que de collecter les CV et filtrer les candidatures. L’innovation technologique, si visible dans les systèmes d’informations et de production, doit aussi servir en matière de gestion des équipes et des carrières. Objectif : attirer et séduire les nouvelles têtes là où il « fait bon travailler », ce nouveau concept qui n’est pas un frein ni à l’efficacité ni à la productivité.
Éditorial
