Et c’est avec une jolie période de transition dans la besace, que la Grande-Bretagne se dirige vers la sortie de l’Europe. L’accord du 19 mars laisse du répit à tout le monde, les milieux économiques n’étant pas spécialement pressés de voir la grande île s’éloigner un peu plus du Continent. La période de transition s’achèvera fin 2020. Commercialement parlant, ce sera une période hybride où la Grande-Bretagne continuera d’avoir accès au marché intérieur mais pourra aussi commencer à négocier des accords bilatéraux. Seule condition : ils ne pourront entrer en vigueur qu’en 2021. Cependant, elle sera tenue de transposer les directives européennes en droit national tout au long de la période de transition. En ce qui concerne les flux logistiques, les différents scénarios du Brexit se sont aussi invités à la SITL. Une conférence les a tous balayés. Les échanges économiques avec le Royaume-Uni seront, de toute façon, à réinventer : EEE ou CETA, quel que soit le modèle retenu, l’important est de garder un cadre, estiment les experts. Les opérateurs économiques doivent se préparer aussi à l’hypothèse la plus rude qui verrait revenir des droits de douane, de nouveaux contrôles et un alourdissement certain des procédures. À titre d’exemple, deux minutes supplémentaires de contrôle par camion, pourraient engendrer jusqu’à 47 km de bouchons en période de pointe, a-t-on rappelé lors de la conférence. Mais surtout rien n’est dit sur les règles en matière de TRM… Bref, tout cela ne fait pas rêver mais il est toutefois important de se préparer à des opérations autrement plus compliquées voire… à diversifier les flux internationaux, a-t-on entendu. La période de transition suffira-t-elle à trouver du nouveau business en ignorant la Grande-Bretagne ? We’re not sure !
Éditorial