Relais Colis : « Le C to C compense la baisse du B to C »

Ivan Stempezynsk, directeur général de Relais Colis

Crédit photo DR
Relais Colis (groupe Walden) se développe avec l’essor du e-commerce B to C mais également C to C. Son directeur général, Ivan Stempezynski, évoque la stratégie de la société.

Pouvez-vous resituer l’activité de Relais Colis ?

Avec un chiffre d’affaires 2024 de 130M€, la société répartit les livraisons en deux familles : le B to C, entre les distributeurs par web et les consommateurs, et le C to C, qui représente la « vente de seconde main » et qui représente une part de volumes de plus en plus importante. Sur le territoire entier, nous disposons de 7500 points relais et 1000 consignes, de sorte que chaque citoyen ait un accès à moins de 10 minutes de son domicile. Hors « peak season » (black Friday, soldes…), nous livrons entre 150000 et 180000 colis par jour. Nous avons aussi des relais dédiés pour notre activité « encombrants », souvent de l’ameublement, qui représente 25% du chiffre d’affaires avec 5000 à 6000 livraisons par jour pour des chargeurs.

Voyez-vous une évolution du choix des consommateurs entre les livraisons à domicile ou en points relais ? En conséquence de la conjoncture morose, notez-vous une baisse des livraisons ?

Il y a très peu d’évolution entre la part des livraisons à domicile et celles en points relais. Globalement, entre 30 et 40% des consommateurs préfèrent la livraison à domicile, l’inconvénient étant qu’il n’y a pas de garantie d’horaire. Les points relais et les consignes apportent au contraire une grande souplesse. Concernant l’inflation, elle amène souvent sur le marché de la seconde main. Nous ne subissons donc pas vraiment les conséquences de la conjoncture puisque nous sommes sur les deux marchés, le B to C et le C to C.

Quelles sont les nouveautés de Relais Colis en matière de stratégie de développement ?

Nous voulons mettre en synergie totale l’activité des deux entreprises, Relais Colis et Ciblex, sur nos sites actuels tout en conservant les mêmes marques commerciales. Nous allons prendre les qualités de chacune d’elles : la rigueur des processus de Ciblex et les volumes de Relais Colis. Traduite en chiffre, cette ambition que je suis chargé d’organiser vise à doubler l’activité de Relais Colis dans les deux ans qui viennent. Nous visons un réseau de 10 000 points relais d’ici fin 2025. La deuxième nouveauté est l’intégration cette année d’une partie d’intelligence artificielle dans les terminaux numériques de nos livreurs, tout en enrichissant les données de nos clients. Cette extension des équipements actuels permet d’optimiser les tournées quotidiennes de nos livreurs et d’obtenir des gains de productivité de l’ordre de 10 à 15%.

 

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