[Témoin de la semaine] Vincent Transport : « Les mouvements sociaux de septembre ont également eu un impact sur notre activité »

« Sur le plan de l’activité, la situation correspond à celle des années précédentes. Nous avons la spécificité d’être présents dans plusieurs domaines, ce qui nous permet d’absorber les différentes situations de hauts et de bas que nous pouvons rencontrer. Quoi qu’il en soit, nous essayons toujours de répondre à la demande de nos clients. Malgré des difficultés persistantes à recruter, nous avons la chance de pouvoir compter sur la polyvalence de nos conducteurs qui n’hésitent pas à aider l’entreprise à s’adapter. Cette année, nous avons dû faire face à des décalages d’activité dès le début de l’été. La moisson a commencé plus tôt. Nous avons dû dès lors débuter la livraison de compost dans la foulée, constatant là encore un décalage en amont. Une plus grande sollicitation dans le secteur de l’alimentaire, en juillet particulièrement, a eu des répercussions sur le mois de septembre, qui s’est avéré plus calme que d’habitude. En parallèle, des chantiers ont repris. Il n’empêche, nous n’avons aucune visibilité à long terme.

Une instabilité gouvernementale qui pèse

Les mouvements sociaux du mois de septembre ont également eu un impact sur notre activité. Nous avons vu des entreprises fermer pendant une semaine faute de réceptionnaires qui étaient en grève. L’instabilité gouvernementale pèse elle aussi. Nous constatons que de nombreuses entreprises sont dans l’expectative. Nous-mêmes avons décidé de reporter des investissements en renouvellement de matériel qui étaient prévus cette année. Ils se feront finalement l’an prochain. Nous avons remarqué qu’une pression des prix à la baisse s’exerce sur les marchés. Parallèlement, on observe que les termes des contrats sont de plus en plus compliqués.

Des choix en matière de transition énergétiques difficiles

En matière de transition énergétique, la situation de petites entreprises comme la nôtre n’est pas évidente car nous ne disposons pas de connaissances suffisantes pour être sûrs de nos choix. Nous sommes actuellement en négociation pour passer au B100. Mais j’ai dû renoncer à l’achat d’un moteur roulant au gaz car le client concerné ne voulait pas payer le surcoût occasionné. Enfin, les journées ne suffisent pas. J’exerce pour ma part, en plus de la responsabilité de l’exploitation, plusieurs tâches. Même si l’on sous-traite certaines fonctions, la charge de travail reste importante. »