«Alors que beaucoup passent des diplômes avant d'arriver au transport, j'ai fait l'inverse », admet Maria Seddiki, P-dg d'Azimut Trans (60). Son parcours est celui d'une aventurière que la routine excède.
Au terme autodidacte, elle préfère celui d'atypique. Dans sa bouche, travailler dans le transport correspond à un état d'esprit : se remettre tous les jours en question. Pendue au téléphone 80 % de sa journée pour régler les soucis des uns et les tracas des autres, elle s'étonne encore de voir la batterie de son portable chauffer et fait mine de s'inquiéter des effets néfastes de ce dernier sur l'organisme. Femme de terrain avant tout, elle relève, à 52 ans, un challenge qui lui est cher : fonder sa société de transport de voitures. En l'espace de six mois, elle est passée d'un parc de 10 véhicules en location à 32 pour un nombre de conducteurs équivalent. Sa dernière recrue ? Une conductrice de 35 ans, Carole,
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