PHILIPPE PETIT

Depuis deux ans, nous connaissons une grosse baisse d’activité de nos clients. En conséquence, notre chiffre d’affaires a baissé de 10 % chaque année. Notre principale difficulté provient des tarifs en vigueur. Nos clients refusent, pour la plupart, toute augmentation, encouragés par l’attitude de certains collègues. Le pire est que je ne vois aujourd’hui aucun signe de reprise. Ainsi, pour nos clients industriels, nous transportons beaucoup moins de matières premières et les bruits qui nous parviennent des États-Unis ne sont guère encourageants. Face à cette situation, voici un an, nous avons dû mettre une dizaine de véhicules sur parc en attendant la reprise. Nous les avons remis en service aujourd’hui où nous avons un peu de travail mais les prix ne suivent pas. Il faut se battre tous les jours. Nous avons malgré tout réussi à éviter tout licenciement économique, ce qui nous pénalise un peu aujourd’hui en matière de rentabilité ! Côté compression des dépenses, ça fait 25 ans que nous travaillons à réduire notre consommation de carburant située entre 29 et 32,5 litres et nous avons signé la charte CO₂ en début d’année. Nous essayon