GERARD WEBER, P-dg des Transports Weber (68)

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Aujourd’hui nous venons d’être informés que nous allions perdre une grande ligne Allemagne-Espagne sur laquelle nous sommes remplacés par des Polonais. On ne nous a même pas demandé de renégocier les prix ! Nous répondons à des appels d’offre et souvent nous nous trouvons sur les short lists, mais nous ne sommes pas retenus car nos prix sont estimés trop élevés. Pourquoi ? Parce que j’ai des conducteurs qui ont 20 ans à 30 ans de maison, ce qui entraîne pour moi des coûts salariaux bien supérieurs aux rémunérations de la convention collective. Du coup, on ne se repositionne pas. Les trafics que nous perdons le sont au profit de transporteurs low cost d’Europe centrale. Cette pression sur les prix est liée à des grands groupes, des donneurs d’ordre qui font des appels d’offre à la recherche du prix le plus bas. Ils trouvent des transporteurs qui les acceptent. Voici 10 ans nous réalisions 60 % de notre CA à l’export mais aujourd’hui nous pouvons charger autant de camions que nous voulons en Allemagne, en Espagne ou en Italie pour rentrer en France, mais nous n’avons plus de fret à l’export. Nous avons donc dû nous repositionner sur de

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