A près 12 ans passés à la barre de Geodis, Pierre Blayau a changé de voie, officiellement le 24 juin. Direction : le conseil de surveillance d’Areva, l’industrie nucléaire et les méandres de la géopolitique. Pour le secteur du transport et de la logistique, son départ n’est pas chose anodine. Ces années durant, le désormais ex-président de Geodis a fait front dans trois grands domaines, placé au carrefour périlleux des pressions politiques et des impératifs économiques. Au plan stratégique, le groupe, sous sa férule, a changé de dimension, a été dépoussiéré, mis dans les clous d’une entreprise qui rend des comptes. Geodis n’est pas un instrument du service public et Pierre Blayau a toujours inscrit son groupe dans le champ concurrentiel, comme une sorte de porte-drapeau français dans la grande cour de la logistique mondiale. Ensuite, sur les modes de transport, il a toujours privilégié l’efficacité aux envolées lyriques. Malgré le poids exclusif de la SNCF dans Geodis et la panoplie d’une offre globale, celui que l’on dit « Colbertiste » n’a pas cédé au discours facile du primo-ferroviaire et du report modal, politiquement corr
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