Faisons table rase du passé !

Les bannis de la Banque de France auront droit à une seconde chance. Tel est le message (non subliminal) envoyé aux patrons qui ont « failli », dont le fichage n’a plus de raison d’être, depuis début septembre. « Blacklistés », ces dirigeants de PME apparaissaient alors sous l’indicateur dirigeant « 040 » dans le fichier de la Banque de France, utilisé en cas de jugement de liquidation, sur preuve des décisions des tribunaux. Selon le quotidien Les Échos, 144 000 ex-chefs d’entreprise ayant connu un seul dépôt de bilan, et identifiés « sans faute de gestion », vont donc recevoir un courrier les informant de la suppression de l’indicateur 040 et du fichier. Bonne nouvelle ? Certains parmi les « fichés » le vivront comme un soulagement, préalable à un éventuel retour aux affaires. Pour étayer cette décision et donner des gages d’ouverture au monde de l’entreprise privée, le gouvernement avance plusieurs arguments : il faut accepter que dans un parcours d’entrepreneur, il puisse y avoir échecet rebond ; réduire le nombre des faillites ; favoriser les procédures amiables (conciliations et mandats ad hoc devant rester confide