« Le phénomène le plus marquant, c’est la dangerosité des personnes sur les routes. Les autoroutes ne sont plus éclairées. Au dernier moment, cela peut être très dangereux pour nous. Si on fait le moindre écart avec le 40 t, on n’engage pas seulement notre vie mais aussi celle des particuliers qui nous doublent. Nous sommes obligés de cadenasser les remorques. En arrivant au terminal ferry, tous les conducteurs ont une seule crainte : voir des migrants monter dans les camions, dans les remorques. Si des clandestins sont découverts, nous sommes bons pour 2 à 3 h d’attente et de la paperasse à remplir. Même si nous mentionnons avoir pris toutes les dispositions pour ne pas s’arrêter dans un périmètre de 200 km aux alentours de Calais. Ce n’est pas évident. Les migrants sont devenus agressifs. Si on a le malheur de s’arrêter dans un bouchon, ils nous prennent d’assaut. Ils sont informés des jours d’affluence au terminal ferry (mardi, mercredi, jeudi). Lorsque les véhicules sont à l’arrêt, ils arrivent en groupe. Malgré la présence des forces de l
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