3 questions à Jean-Pierre Morlin président de l'OTRE

L'OT : Que pensez-vous de la scission apparue au sein de l'UFT qui remet en cause l'extension de l'accord salarial du 7 décembre ?

J.-P. M. : L'OTRE est d'accord sur le principe avec TLF et, sur les montants, je n'ai pas d'avis. La vraie question est ailleurs, plus large. C'est l'organisation de notre paritarisme sous la tutelle de l'État, du côté patronal, qui est à revoir. Nous avons besoin de la plus grande clarté sur la représentativité des différentes organisations. Or faute d'élections de la base, faute de concertations, c'est le ministère qui choisit ses interlocuteurs. La mainmise de l'UFT n'a pas de raison d'être. C'est à l'UPR de remplir son rôle, car elle est représentée au Medef et à la CGPME, directement ou indirectement.

L'OT : Quel regard portez-vous sur les propos de campagne des candidats à la présidentielle ?

J.-P. M. : J'ai l'impression qu'on « casse » du camion et que personne ne contredit le propos. On ne nous permet pas de nous défendre. L'affaire du CO2 pour les poids lourds en est l'illustration alors que les camions sont dans les normes, plus que les voitures ou l'aérien qui polluent. Si tout ce qu'on nous reprochait était vrai, il