L'Allemagne souffre aussi

A tel point que le magazine VerkehrsRundschau (44/2006) vient de consacrer une enquête au sujet. La demande de transport n'a jamais été aussi forte dans le pays depuis 2000, mais les commandes ne peuvent être honorées faute de personnel roulant. 92 % des lecteurs du magazine professionnel s'en plaignent. Et ce, qu'il s'agisse d'une demande régionale ou internationale, déplore un professionnel bavarois. Un transporteur de Basse-Saxe aimerait acheter un camion supplémentaire sauf qu'il « n'a personne à qui le confier ». Pourtant l'ANPE allemande recense 118 000 demandeurs d'emploi de chauffeur routier dans ses fichiers. Pourquoi ne trouvent-ils pas d'employeur ? Parce qu'ils ne sont pas suffisamment qualifiés. « Un routier doit comprendre que sa responsabilité ne se limite pas à transporter une cargaison d'un point A à un point B », confie une chef d'entreprise berlinoise. Le permis ne suffit plus. Le candidat doit être flexible, avoir le sens de l'initiative et de la relation client. Le métier souffre aussi d'un manque d'attractivité. I