« LE MOINS CHER EST LE MOINS-DISANT SOCIAL »

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En ces temps économiquement difficiles pour les entreprises, la masse salariale fait plus que jamais figure de variable d'ajustement, dénonce Patrick Vancraeyenest, responsable du TRM à la CGT Transports. Lequel attend des engagements de l'État et des fédérations patronales sur une vraie réforme de la convention collective. Et plaide, toujours, pour une tarification sociale obligatoire.

L'Officiel des Transporteurs : Comment appréhendez-vous la crise économique et ses effets sur le secteur du TRM ?

P. V. : La crise existe. Mais sommes-nous confrontés à une crise dans le transport ou à un transport en crise ? Car, depuis 1992, le secteur a connu des épisodes glorieux - les dirigeants de certaines sociétés se sont constitué une belle pelote - mais aussi beaucoup de bagarres. Il suffit de se rappeler les mouvements récurrents qui ont émaillé la deuxième moitié des années quatre-vingt dix. Tour à tour à l'initiative des employeurs et des salariés. La croissance n'a jamais profité aux salariés car les augmentations de salaires concédées en entreprises ne se répercutent pas sur les négociations paritaires. Le TRM est certe

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