« Le transport a besoin d’une convention collective précise et complète »

JEAN-LUC ALLÈGRE : D’abord, elle est vieille. Ses clauses communes ont été négociées en 1950. Les retouches successives ou les accords conclus depuis l’ont partiellement modernisée, mais l’ensemble reste franchement décalé, poussiéreux et surtout difficile d’accès, malgré de louables efforts d’édition. De plus, son utilisation peut s’avérer périlleuse : le droit du travail n’a pas attendu les négociateurs de la branche pour évoluer ! Enfin, elle porte les stigmates d’un dialogue social chaotique, trop souvent crispé par des malentendus ou des postures incompatibles avec une actualisation raisonnée. L’exemple le plus frappant est celui des jours fériés non travaillés : la convention est dépassée par la Loi depuis 34 ans. Comme il est impensable que les partenaires sociaux ne l’aient pas su, l’on doit en dédui