« Les Français, timides à l'international »

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Après neuf mois de terrain, Laurent Guihery, chercheur au Laboratoire d'économie des transports et maître de conférence à l'Université Lyon II, vient de publier un rapport comparatif des pavillons routiers français et allemand. Il a noté deux grands points communs et, surtout, des différences.

L'O.T. : vous venez de réaliser une étude pour le compte du Comité national routier sur le pavillon routier allemand. Que faut-il en retenir ?

Laurent Guihery : Durant neuf mois, j'ai rendu visite à une quinzaine de transporteurs outre-Rhin, à la fédération BGL, à l'Office des contrôles BAG, aux universités et au ministère des Transports. Premier constat : les salaires sont en en baisse de 2 à 3 % depuis quatre ans car le pays souhaite rester dans la compétition mondiale. Il a fait le choix stratégique de la désinflation économique, ce qui n'est pas le cas de la France. Les Allemands maximisent aussi les temps de conduite, quitte à flirter avec l'illégalité ! Le double équipage est de plus en plus fréquent et il n'y a que deux positions sur leur chrono numérique : je conduis ou je me repose. Le temps de disponibilité n'est pas

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