L'Officiel des Transporteurs : Quel regard portez-vous sur le dialogue entre les partenaires sociaux en cette rentrée ?
Patrice Huart : Toute la négociation est bloquée. Certes, on aboutit sur des sujets transversaux, touchant à l'ensemble des transports, mais pour les dossiers spécifiques au TRM, il n'y a plus rien. Nous nous dirigeons vers quelque chose de conflictuel. Des solutions pour faire mal à moindre frais, nous en avons. Nous comptons lancer des appels à la grève dans les sociétés où ça fait mal. Notamment dans la messagerie.
L'OT : Pourquoi viser les entreprises de messagerie plus que les autres ?
P.H. : On n'a parlé, depuis 10 ans, que des grands routiers. Rien n'a été fait pour les autres catégories de conducteurs. Or, dans la messagerie, c'est toujours plus, toujours plus vite, toujours plus longtemps pour les salariés. Le travail de nuit s'est banalisé et la pénibilité du travail n'a jamais été prise en compte. C'est aussi un secteur où beaucoup d'entreprises rémunèrent au niveau des grilles conventionnelles.
L'OT : C'est une déclaration de guerre ?
P.H. : On peut l'entendre ainsi. Et nos troupes se sont étoffées. Entre 2004 et
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