De la bouche du ministre et annoncé en public, voilà un engagement, clair et net, apprécié par la profession, qui soulage. Cet engagement en précédera-t-il d'autres tout aussi décisifs ? Nous le saurons au terme de la mission parlementaire en janvier prochain. Depuis juillet, en effet, le député du Haut-Rhin, Francis Hillmeyer, à la demande de Jean-Pierre Raffarin, prend le pouls du secteur. Sa mission : établir une feuille de route dans la perspective de l'élargissement européen de 15 à 25 pays. Il a six mois avant de rendre sa copie. Le député devra faire un diagnostic de la situation, voir dans quelle mesure l'élargissement peut être source d'opportunités et comment soutenir les transporteurs français, et livrer des propositions (en distinguant ce qui est du domaine réglementaire français de ce qui est du niveau européen). Vaste travail ! En attendant les « préconisations » du député Hillmeyer, l'état des lieux du pavillon français a commencé. Ses points faibles sont connus dans une Europe à 15 que l'élargissement à 25 pays, en mai 2004 (c'est demain), soulignera encore davantage. Ouvert à l'international, libéralisé, le transport routier mettra en concurrence de nouveaux opérateurs d'abord sur les longues distances puis, plus tard, sur les transports intérieurs. La perspective semble faire réfléchir les pouvoirs publics, alertés par divers chiffres (progression continue du cabotage en France, défaillances d'entreprises de transports en crue, perte de parts de marché à l'international...). Rêvons un peu : puisse cette mission parlementaire déboucher sur quelques engagements aussi clairs que celui annoncé par Gilles de Robien, le 24 septembre, sur la TIPP.
Editorial