Des audits chez Nexia Froid rendus nécessaires par trois exercices déficitaires sont en cours de réalisation, à la demande d'éventuels repreneurs. Une décision sur le nom du « chevalier blanc » est attendue dans le courant octobre. Le « contre la montre » a commencé. A ce jour, un dossier de candidature, défendu par Dominique Lacaïle, P-dg de Nexia Froid, associé à deux investisseurs, Butler et Cita, spécialisés dans le retournement et présentant de nombreuses références, semble tenir la pole position. Le calendrier sera-t-il respecté ? Le mois d'octobre sera-t-il porteur de changements ? Dans cette situation, qui implique l'actuel actionnariat avec le prochain tour de table, les salariés et les soutiens financiers, l'élément clé est la gestion du timing. Il ne faut pas aller trop vite pour donner le temps à chaque partie de mesurer les enjeux et les risques ; et ne pas tarder afin de garder l'entreprise en vie et d'éloigner le spectre du dépôt de bilan. Car, quelle que soit l'entreprise, les situations intermédiaires, en eaux troubles, ne sont jamais profitables, dans tous les sens du terme. En interne, elles génèrent forcément des incertitudes. A l'extérieur, elles ouvrent la porte aux extrapolations. Les clients se montrent précautionneux. Les fournisseurs et sous-traitants y regardent à deux fois. Et, pour corser le risque, la concurrence n'est jamais tendre. Trouver le bon tempo, entre le début de la fin et la fin du passage de relais, est un exercice difficile mais crucial. Pour Nexia, l'équation est à résoudre.
Editorial