Trois jours après la date limite des dépôts de candidature fixée au 2 novembre (à minuit), deux responsables ont fait connaître leurs ambitions : Catherine Pons, président de la région Bourgogne Franche-Comté, et Philippe Fournier, à la tête de la région PACA et administrateur provisoire depuis le retrait de Jean-Paul Grard. Quel qu'il soit, le futur dirigeant de l'organisation professionnelle va prendre ses fonctions dans des conditions difficiles et troublées. Et devra relever trois défis. Le premier, évident, est lié aux enjeux de l'actualité. Sur des dossiers aussi imposants que les distorsions de concurrence à l'échelle européenne, la répercussion du coût du gazole dans le prix de transport, la transposition de la directive européenne sur la durée du travail des personnels roulants..., un fil conducteur et un message sont indispensables, de préférence au silence ou, pire, à la cacophonie. La situation de l'organisation, sans tête depuis juin, n'a pas favorisé le respect de ce postulat en politique. Le second concerne les modes de revendication. Aujourd'hui, l'Unostra abrite deux camps : une partie de la base accepte la négociation quand l'autre est tentée de suivre des invitations à une action plus virulente. Le troisième, qui découle des deux premiers points, tient dans la position de l'Unostra au sein de l'UPR (l'Union des Professionnels de la Route), portée sur les fonts baptismaux en janvier et plutôt transparente sur les grandes questions du moment (l'Union aurait-elle explosé ?). Pour l'Unostra, une ligne de conduite devra clairement redéfinir les objectifs et les moyens de les atteindre. Avec une seule voix pour mieux les incarner.
Editorial
