Selon l'étude, le délai moyen est de 63 jours. C'est mieux qu'en Italie (77 jours) mais très loin des bonnes pratiques en cours en Allemagne (38 jours). En d'autres termes, notre Hexagone fait partie des mauvais élèves de l'Europe, quand la moyenne des quatre pays (France, Allemagne, Espagne et Italie) « plafonne » à 61 jours. L'information, qui n'est certes pas nouvelle, ne peut laisser stoïque. Dans la conjoncture du moment, les entreprises de transport, confrontées à la progression des charges alimentée par le prix du gazole, doivent faire montre de la plus grande vigilance dans leur gestion quotidienne. Une gestion qui comprend le contrôle des finances (avec les recouvrements de créances) mais aussi la gestion du compte clients. Sur ce dernier point, les mentalités semblent évoluer, forgées par la rudesse des temps actuels. En permanence, le portefeuille clients nécessite d'être analysé, passé au crible, « nettoyé » au besoin... en fonction de critères intemporels : volumes d'affaires, cadre contractuel, teneur de la prestation, historique de la relation... L'exercice permet de repérer les clients parmi lesquels se cachent les « retardataires chroniques », les « mauvais payeurs »..., et de distinguer ceux qui font perdre de l'argent de ceux qui en font gagner. Quelle entreprise peut se passer de cette action méthodique et salutaire ? Elle implique aussi un travail de négociation en amont, qui pousse à border les contrats commerciaux (que le contrat type, par défaut, ne saurait remplacer tout à fait). A l'heure où, avec l'approche des fêtes de fin d'année, la sûreté du fret routier fait l'unanimité dans la profession, la sécurisation des rentrées d'argent mérite -sans délai- la même attention.
Editorial
