Publié le : Dernière Mise à jour : 21.08.2024Lecture : 10 min.
Novembre 1994. L'accord « grands routiers » était signé par les partenaires sociaux. Pièce maîtresse du contrat de progrès, cette convention allait modifier les pratiques au sein des exploitations. Avec la consécration du temps de service et du disque chronotachygraphe comme témoin des heures travaillées. Avec aussi des lacunes et son lot de débordements. Bon gré mal gré, les entreprises ont dû s'inscrire dans ce mouvement de transparence. Dix ans après, que reste-t-il des objectifs de ses initiateurs ?
Vous vous souvenez de l'été 1992 ? Vous revoyez la photo de ce char AMX 30, essayant tant bien que mal de dégager le barrage de Phalempin ? Vous saviez que 13 000 militaires et policiers avaient été mobilisés ? Vous aviez compté ces files de véhicules qui, durant dix jours, ont paralysé la France ? C'était la conséquence d'une gestion bâclée et technocratique de la mise en place du permis à points. Certes, cette explosion de rage avait des sources plus structurelles : la déréglementation accélérée, l'effondrement des prix de transport, la montée d'un marasme économique qui allait ravager toute l'année 1993. Habilement, l'équ
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