ger physique que ces exactions font courir, elles « plombent » les comptes d'exploitation de la période quand leur succession pour une même entreprise devient trop flagrante. C'est dans ce contexte que les sociétés d'autoroutes ont, ces dernières semaines, inauguré des parkings PL « gardiennés » et multiplié les annonces de projet pour 2005 dans l'Hexagone. Les ASF dans le sud (vers Lyon et Béziers) et la SANEF (dans le nord de Paris) ont lancé le mouvement dans l'optique de créer, avec des partenaires financiers, un réseau identifié. L'initiative ne peut qu'être soutenue. Les sites sécurisés sur autoroutes ou à proximité répondent à une demande pressante et ancienne des entreprises de transport face au « savoir-faire » de la délinquance itinérante. Mais la sécurité a un coût. Les transporteurs, dans tous les cas, vont devoir payer le service (à l'heure, à la mi-journée ou à la journée). Et pourront en contrepartie exiger une obligation de résultat. C'est à cette aune que seront jugés les parkings sécurisés, voulus in fine par les compagnies d'assurance. Car les assureurs ont depuis longtemps affiché la couleur dans le domaine. Doit-on se rappeler au bon souvenir de la « clause syndicale vol » de décembre 2002 et visible dans les polices d'assurance RC depuis janvier 2003. Laquelle, pour que l'indemnisation en cas de vol ou d'avarie soit effective, impose que des conditions de sécurité optimales aient été au préalable respectées. Avec les nouveaux parcs de stationnement gardés, l'assureur trouvera-t-il encore le moyen de discuter ? Le règlement des litiges sera-t-il plus fluide ? Au bout du compte, le prix à payer pour les parkings sécurisés est aussi celui de la tranquillité face à son assureur. Il n'y a pas là matière à négocier.
Editorial