Mouvement de protestation de l'OTRE et d'une frange de l'Unostra, impatience de la FNTR, exaspération de TLF, le traitement gouvernemental censé redonner la santé aux entreprises françaises paraît bien léger au regard du mal. Avec un an de retard sur les plans de sauvetage du pavillon français présentés par les fédérations, les pouvoirs publics ont pourtant pris conscience de la gravité de la crise. Des handicaps confirmés par le rapport Hillmeyer qui dresse un diagnostic accablant. Et la flambée du prix du gazole (+ 26 % depuis le début de l'année) les a encore exacerbé. Du coup, le plan d'action « de Robien » fait figure de placebo. Les allégements fiscaux, qui portent sur moins 1 % des coûts d'exploitation, ne couvriront pas la hausse du gazole. Au plan social, la profession peut-elle compter sur de réels gains de productivité grâce aux « souplesses » que doit lui apporter la transposition des directives « temps de travail » ? Malgré l'opposition des syndicats de salariés, la démarche paraît sur le point d'aboutir à la satisfaction des représentants patronaux. Mais des inconnues subsistent. Quant à la lutte contre le cabotage illégal, rien n'a
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