Deux inconnues à l'orée de 2005 troublent les copies : comment va évoluer le baril de pétrole et, par conséquent, le prix du gazole ? Comment faire pour que les hausses de prix qui n'ont pas été acceptées au second semestre 2004 le soient au début 2005 ? A la première question, les spécialistes (de l'IFP aux analystes financiers, en passant par le Minefi) se montrent prudents, livrant des projections parfois contradictoires. Entre 30 et 60 dollars US le baril, la marge d'erreur laisse la porte ouverte à tous les scénarios. La seconde interrogation est plus directe. Sécurité, traçabilité, fiabilité, qualité, disponibilité... sont des mots qui couvrent des actions et méthodes mises en place dans et par beaucoup d'entreprises de transport. Or la « transformation » en chiffres d'affaires et, surtout, en marge financière de la valeur ajoutée tient du tour de force. Le rappel de l'augmentation des charges en 2005 (taux horaires en juillet ; péages d'autoroutes toute l'année ; coûts d'installation de nouveaux chronotachygraphes numériques en août...) serait-il le seul argument recevable ? A cette aune, l'évolution du mode de calcul de la taxe professionnelle pourrait, sur le terrain des charges, donner un peu d'air. Le gouvernement Raffarin va pouvoir dans le courant janvier montrer dans quelles dispositions il attaque l'année. La taxe professionnelle calculée sur la valeur neuve des matériels roulants, à l'heure où les parcs se préparent à passer le cap des nouvelles normes antipollution (Euro 4 puis Euro 5) qui incluent un renchérissement des matériels, fait désordre. Le gouvernement ne gagnerait pas à être la troisième « inconnue », au moins aussi dommageables que les deux premières ?
La rédaction de l'Officiel des Transporteurs présente à ses lecteurs ses voeux les plus sincères pour 2005.