Du moins, s'estime-t-elle suffisamment gaillarde aujourd'hui pour « relancer une dynamique commune en faveur de la sauvegarde du pavillon routier ». Et pour sauver la crédibilité de l'association elle aussi gravement menacée. Réunies le 20 avril, ses quatre composantes ont annoncé « un programme précis d'actions ». Lequel s'appuiera sur les priorités dégagées lors d'un conseil d'administration, qui devrait se tenir le 12 mai sous l'autorité de la nouvelle présidente, Rose-Marie Antoine. Laquelle aura fort à faire pour assurer une cohérence à l'ensemble. Durant la mise en sommeil de l'UPR, ses membres ont tiré des sonnettes d'alarme tous azimuts. Chacun de son côté. Demande d'une entrevue avec Matignon pour l'OTRE, interpellation par TLF du commissaire européen aux Transports, rencontre avec des députés du côté de l'Unostra. Des initiatives dispersées qui ont peut-être brouillé la lisibilité de la politique professionnelle. Pourtant un dénominateur commun s'en dégage : le gazole. Alors que le retour de la ristourne fiscale sur la TIPP à son niveau « d'avant janvier 2005 » fait l'unanimité, le gouvernement n'esquisse pas un geste en direction de Bruxelles. Comment l'y contraindre ? Par la menace d'un vote négatif et massif le 29 mai ? Les pouvoirs publics s'y attendent peu ou prou venant de professionnels qui ont « soupé » des promesses d'harmonisation européenne. Par des actions aux frontières comme le souhaiteraient les partisans de la méthode forte ? Ou par des modes de protestation à caractère plus économique ? C'est là que se testera la solidité de l'UPR.
Editorial