Le dramatique incendie du tunnel du Fréjus, six ans après celui du tunnel du Mont-Blanc, repose immanquablement la question du passage des Alpes pour le fret et des solutions alternatives à la route. Depuis le 4 juin, les débats font rage sur les accidents à répétition, la pollution des vallées et les nuisances sonores dans les villages traversés, la saturation des infrastructures..., avec dans le collimateur deux « responsables ». Premiers mis à l'index, les pouvoirs publics sont jugés coupables d'impéritie et d'imprévoyance face à l'afflux de poids lourds dans les Alpes, lesquels répondent à une augmentation des échanges. Lointain dans le futur, sans financement arrêté (montant de l'investissement : 12,5 MdEuros), la liaison ferroviaire Lyon-Turin ne répondra que partiellement à ceux qui ne jurent que par le rail. Le projet souligne que la seule réponse efficace, techniquement et financièrement, ne pourra être prise qu'au plan européen (et malgré la Suisse peu coopérative dans cette zone). Nourris par les associations de défense de l'environnement, les débats visent en second le transport routier soupçonné d'agir en « lobby ». Ainsi, le gouverne
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