Finalement, dans le cadre du ramassage des betteraves, un arrêté par sucrerie autorisant une soixantaine de véhicules étrangers à caboter au delà de ce qu'autorise la réglementation va être pris par la préfecture de Picardie. Faut-il crier haro ? Ce n'est pas la seule question que soulève cette « affaire » qui trouble le démarrage de la campagne betteravière, en région picarde. Petit rappel des faits : lors de deux réunions tenues les 27 juillet et 11 août, des sucreries ont fait connaître au préfet de région, Michel Sappin, un « constat de carence » des véhicules français. Pour des raisons de prix, elles ont réclamé et obtenu un régime d'exception. Ainsi, promulgué en août, le texte sur l'encadrement du cabotage (limitant à 30 jours consécutifs la pratique et à 45 jours isolés sur une année) est déjà sujet à dérogation. Le préfet a prêté une oreille attentive aux propos des sucriers tout en restant ferme sur l'application du régime social du pays d'accueil à partir du 8e jour. Déjà, lors du débat public à l'assemblée nationale en juillet, un sous-amendement en ce sens avait été défendu par deux députés de la Somme et de l'Eure.
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