L'O.T. : Les investisseurs financiers sont-ils des acteurs dignes de confiance ?
Pierre Cohen : En ce moment, les fonds sont très « fréquentables ». Il y a eu une moralisation de la profession. On est sur le bon chemin en France. L'approche anglo-saxonne « prédatrice » qui ne laisse qu'un champ de ruines, c'est du passé. Si l'activité de la société cible est centrée sur un métier, elle ne sera pas « découpée par appartements ». Mais si le groupe est très diversifié, il peut y avoir un découpage. Les financiers ne cherchent plus à revendre le parc pour repartir sur de la location. Les transporteurs restent plus des exploitants de véhicules en flotte propre que des opérateurs.
L'OT : Faut-il « avoir peur » de la mainmise des financiers ?
P.C. : Dans la culture française, les fonds d'investissement peuvent faire peur. Ils proposent de rester entre 3 et 7 ans. C'est un horizon assez court. A première vue, on peut penser que les hommes qui font le transport sont laissés au second plan. Les financiers regardent surtout la plus-value. Ce qui est sûr, c'est qu'ils relancent les fusions et acquisitions. Ils croient au marché français et anticipent sa prédomin
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