L'élection du Transporteur de l'Année demeure, depuis plus de quinze ans, l'événement phare de la profession, qui permet à la fois d'étalonner le moral des entrepreneurs et de distinguer précisément leurs ambitions et attentes, selon la conjoncture. En 2006, la préparation du rendez-vous a révélé trois caractéristiques, qui donneront à ce millésime son identité. Premier point : nous avons constaté une réduction du nombre de candidatures spontanées. Beaucoup d'entreprises préfèrent, en ce moment, rester dans l'ombre et fuir la lumière, pour des raisons politiques (TVA à récupérer sur les péages et, parfois, contentieux avec des sociétés d'autoroutes) ou économiques (« on veut cacher ses bons ou... mauvais résultats »). Le propos n'est pas nouveau mais le phénomène a été amplifié par la crainte puis la réalité de bilans 2005, meurtris par le prix du gazole et le recul de l'activité mesurée en t/km, que les derniers chiffres du ministère des Transports, parus en mars, ont validé. Deuxième constat : parmi les dossiers consultés en amont, nombre de sociétés présentent des chiffres d'affaires en repli. Pour certaines, ce n'est pas le fruit
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