Jean-Yves Postollec, des Transports Jean-Yves Postollec (56)

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Jean-Yves Postollec, des Transports Jean-Yves Postollec (56)

Tout le monde parle de pénurie de camions mais qui peut, sérieusement, s'en étonner ! Dans le monde de la traction, en conteneur, on marche sur la tête. En avril 2004, je roulais à 87 centimes du kilomètre avec un gazole à 0,75 euro/litre. Aujourd'hui, je roule à 91 centimes avec un carburant qui avoisine un euro. De plus, on est sur la base du kilomètre TRO, qui n'a rien à voir avec le kilométrage réel. Il y a un écart de 6 à 8 % à l'arrivée, à notre détriment. Comment faire pour vivre alors que mon client, un transporteur, me dit subir la même pression ? Nous sommes nombreux dans ce cas-là et je comprends les tractionnaires qui abandonnent. Moi, j'ai 63 ans, je veux encore tenir deux ans. Mais si j'avais 40 ans, je vendrais mon camion et je deviendrais salarié. L'an passé, pour équilibrer mon bilan, mon comptable m'a demandé de réduire mon salaire de 300 euros. Aujourd'hui, je gagne le même salaire qu'en 1983. Voilà la réalité pour beaucoup de tractionnaires. Pour m'en sortir, j'ai acheté un tracteur d'occasion et choisi un Scania de plus de 600 ch pour faire une moyenne de 85 à 88 km/h sur mes parcours au départ du Havre. Je gagne jusqu'à 3 litre

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