La perspective des élections présidentielles, en mai 2007, est-elle à l'origine du retour au premier plan du dossier « report modal » ? Politiquement correct, le postulat en faveur du ferroviaire et du transport combiné refait surface. Les récents propos de Christian Estrosi, ministre délégué à l'Aménagement du territoire, condamnant le « tout routier », laissent augurer d'autres billevesées du même acabit. Plus sérieux, les travaux du Predit (1) sur le transport de marchandises en « longue distance », visant à un meilleur équilibre dans la répartition modale et cherchant à identifier les moyens de réduire les flux, enfoncent le clou. Le 4 octobre à Lille, ils ont donné lieu à une consultation publique, réunissant transporteurs, chargeurs, associations de citoyens, services de l'État et syndicats. De ce forum sont sorties deux évidences : le « développement durable » fait vite place aux diktats à coloration écologique; et le poids des chargeurs dans l'organisation et la structuration des flux est sous-estimé. Même s'il est difficile de couper court aux idées reçues, le sujet impose deux mises au point. Primo : le transport routier, dans so
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