Être transporteur sur une île ? Ce sont des avantages et des... inconvénients. Les Corses ont appris à faire avec cette géographie. L'insularité - malgré la continuité territoriale - les protège plus ou moins de la concurrence d'opérateurs du continent. À l'inverse, l'isolement et le pic des hautes saisons contrarient des projets de développement. Entre les deux, le curseur varie selon les entreprises et la spécialité. Parole aux autochtones.
S'il avait un seul voeu à formuler dans le cadre de son activité, le patron de STEB, Paul Trojani, choisirait rapidement : ne plus jamais connaître la situation de blocage vécu fin 2005, à cause d'une grève des opérateurs maritimes. Le mouvement a pratiquement coupé la Corse du continent pendant de longues semaines. Il a coûté cher aux transporteurs de Corse. À commencer par la société de transport et logistique SETB, spécialisée dans le secteur alimentaire (frais et sec). « J'ai une société qui se développe sans cesse, et je veux simplement continuer à travailler, ni plus ni moins », souffle Paul Trojani (voir encadré p. 29).
Depuis ses bureaux de Bastia, l'homme est à la tête d'une entreprise qui
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