Le 7 février, le ministre des Transports, Dominique Perben, a présenté un rapport rédigé par Jean-Pierre Beltoise, préconisant le principe de réduction des prix des péages pour les véhicules lourds aux normes antipollution les plus récentes. Principe déjà en vigueur pour les tunnels alpins. Appuyée publiquement par le ministre, la mesure propose, précisément, une réduction de 20 % pour les véhicules Euro 4 et 5. Le pourcentage n'est pas anecdotique. Rien qu'à cette aune, le projet (qui respecte la philosophie de la directive Eurovignette) ne peut que susciter attente et espoir. Mais dans quelle mesure le dispositif est-il applicable à terme, transformant un voeu pieux en réel avantage financier pour les entreprises de transport soucieuses de renouveler leur parc ? Trois incertitudes brouillent la perspective. Il y a d'abord les élections présidentielles, puis législatives, débouchant sur un probable changement de gouvernement et (peut-être) d'orientation. Le rapport Beltoise finira-t-il dans le fond d'un tiroir ? Rien n'est moins sûr, même si le document solidement argumenté a le mérite d'exister. Le deuxième point d'interrogation concerne la possibili
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