Philippe Lapègue, dirigeant du groupe Lapègue (64)

Comme beaucoup de confrères, je constate que l'activité est soutenue. Et le constat est valable sur mes trois marchés avec Resano et Mendy : l'agroalimentaire, la papeterie et la machine-outils. Nous sommes dans un contexte où il y a plus de fret à transporter que de camions disponibles. Localement, dans un triangle entre Toulouse/Bayonne/Bordeaux, 500 camions ont disparu du paysage. Les chargeurs demandent des engagements et sont plus préoccupés par les capacités opérationnelles et les disponibilités que par le prix. Nous avons intérêt à maintenir cette ligne. Ce qui ne doit pas nous empêcher d'investir. Ainsi je viens de passer commande, chez Daf, Renault et Mercedes, de plusieurs véhicules qui seront livrés l'an prochain. J'ai choisi des Euro 5, parce que j'ai la fibre écologique. Ils sont plus chers à l'achat de 3000 à 4000 euros par rapport à Euro 3 mais, d'après ce que j'ai vérifié, consomment entre 1et 2 litres de moins. Autre tendance pour Lapègue dont 90 % de l'activité est basée sur du France/Espagne : on charge plus facilement de l'autre côté des Pyrénées que dans l'Hexagone. C'est une vérité, que les exploitants soulignent, difficile à e