Les derniers chiffres éloquents, issus du SESP du feu ministère des Transports, sur le déclin du pavillon français à l'international datent de 2005. Ils rapportent que le pavillon tricolore n'assure plus que 20 % des échanges internationaux routiers de l'Hexagone vers les pays de l'Union européenne, contre 36 % en 2000. 2006 et 2007 n'ont pas dû inverser la tendance. Jusqu'où la lente érosion est-elle admissible sur le sol français, géographiquement exposé ? Le recul tricolore a d'abord profité aux transporteurs limitrophes allemands, italiens et espagnols, trois pays avec qui la France réalise 57 % de ses échanges. Lesquels ont pu saisir, à chaque passage, l'opportunité d'effectuer des transports intérieurs. Dans ce contexte, deux récentes décisions sentent le baume antalgique. Il y a d'abord le projet de règlement, défendu par le Commissaire européen aux transports Jacques Barrot le 22 mai, de limiter le cabotage qui fait suite à un transport international. Bruxelles veut circonscrire la pratique à trois opérations sur sept jours. Le contrôle se fera sur les lettres de voiture, affichant les date et lieu d'arrivée et de départ, que devra conserver le
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