Principale promesse et slogan de campagne de Nicolas Sarkozy, le désormais fameux « travailler plus pour gagner plus » s'est traduit un mois après son élection dans un projet de loi qui prévoit la détaxation des heures supplémentaires. Bien sûr, les transporteurs routiers ne peuvent qu'accueillir favorablement cette mesure, dont l'entrée en vigueur est prévue au 1er octobre. Pour le principe. Pour leurs coûts d'exploitation. Pour le pouvoir d'achat de leurs salariés.
L'allégement ne jouera pas en faveur des embauches, dénoncent en choeur les syndicats de salariés. Pour les entreprises de TRM en situation de pénurie de conducteurs, la possibilité de confier davantage d'ouvrage aux personnels en poste sans subir le « coup de bambou » des charges sociales tombe pourtant à pic. Sauf que, pour beaucoup d'entre elles, le carcan réglementaire qui régit en France les durées maximales de travail rend vain un tel espoir.
À l'heure où la réduction du temps de travail primait sur toute autre politique sociale, les employeurs du secteur ont fourni d'importants efforts pour «rentrer dans les clous». Ils n'ont pas eu le choix. Les salariés ont grogné. Les exploitati
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