Bien avant de rendre ses conclusions, attendues fin octobre, le Grenelle de l'environnement a fait du « report modal » un axe majeur de sa communication. Moins de frets sur les routes, développement du ferroviaire, mise en place d'une taxe PL pour financer de nouvelles infrastructures ont été les principaux messages délivrés ces dernières semaines, comme si la messe était déjà dite au nom de la réduction des gaz à effet de serre. Dominique Bussereau, secrétaire d'État chargé des Transports, a pris partie. En soulignant que le fret ferroviaire doit reconquérir des parts de marché en France (à l'exemple de la Deutsche Bahn), il renforce la pensée dominante, favorable aux autoroutes ferroviaires mais oublieuse des possibilités du transport combiné. C'est dans ce contexte qu'il faut lire les dernières prises de position d'Anne-Marie Idrac, présidente de la SNCF. Laquelle, avec une certaine brutalité dans le langage et sur la foi de chiffres équivoques favorables au chemin de fer en termes de rejets de CO2, souhaite voir les transports aérien et routier davantage taxés. « La politique des transports publics doit oeuvrer pour l'accroissement de la part de
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