«Il n'y aura plus de camions de transit sur les grands axes : on va les mettre sur des trains ». Le propos de Jean-Louis Borloo, lancé le 24 octobre, résonne encore dans les oreilles de nombreux chefs d'entreprise, acteurs de la chaîne logistique. La nouvelle grève de la SNCF, un mois après celle du 18 octobre, aura-t-elle pour effet de parasiter le principe du report modal, sorti grand vainqueur du Grenelle de l'Environnement à la fin octobre et défendu avec emphase par Jean-Louis Borloo et son secrétaire d'État chargé des Transports, Dominique Bussereau ? Évidemment que non. Pour autant, le mouvement des cheminots, entamé le 14 novembre pour une durée indéterminée, ne peut décemment pas rassurer les utilisateurs du rail, clients actuels et potentiels, sur la fiabilité de l'entreprise publique. Laquelle entraîne avec elle les opérateurs privés, mettant l'ensemble du dispositif ferroviaire à genoux. Emporté par la généralisation de la grève, Fret SNCF se tire une balle dans le pied et donne du grain à moudre à tous les détracteurs qui en font les frais et mettent en doute son éventuel redéploiement. Parmi eux, les chargeurs, organisateurs de transpor
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