Jean-Yves Le Postollec, tractionnaire

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Jean-Yves Le Postollec, tractionnaire

Je suis surpris et déçu du peu de réaction de notre profession devant la hausse effarante du prix du gazole. Il y a pourtant de quoi s'inquiéter. En octobre, je payais le gazole 1,045 euro et fin novembre je le paie 1,20 euro. Je vais pourtant là où c'est le moins cher, en grande surface ou chez Elf le plus souvent. Résultat : avec une consommation de 4 000 litres par mois, pour 11 000 à 12 000 kilomètres parcourus entre Bretagne et Normandie, j'ai perdu 620 euros sur un mois. C'est énorme. On n'a pas d'autres choix que de porter attention à notre conduite. Je me limite à 86 km/h et respecte la zone verte. Que faire d'autre ? Dans le conteneur, je suis payé à 0,96 euro du kilomètre. Je pourrais peut-être toucher 2 ou 3 centimes de plus mais guère davantage. Nous en sommes tous là. Je gagne moins d'argent qu'il y a trois ans, soit 720 euros par mois. Je ne sais pas comment font les entreprises qui ont 20 camions par exemple, quand il faut assurer les salaires. A part dire aux chauffeurs de lever le pied ? Beaucoup d'entreprises sont en danger. Or je sens plus de résignation que de colère. Chacun se débrouille. Moi je garde mon Scania. Il a un million de kilomèt

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