Pénurie de conducteurs en Pologne, éco-taxe en Allemagne, péage urbain à Londres, appels d'offres européens chez les chargeurs et Directives pour tous : depuis le traité de Rome en 1957, la libéralisation du cabotage en 1998 et l'intégration de dix pays de l'Est en 2004, l'Europe de la libre circulation des biens et personnes s'impose à chacun, y compris dans l'Hexagone. Il y a dans cette « construction européenne » autant de pierres d'achoppement que de points de convergence. L'Europe des transports routiers est un champ de concurrence laminé par des distorsions visibles et néfastes. Mais le continent réunit aussi les transporteurs sur des problématiques communes : cherté structurelle du gazole, enjeux écologiques liés au CO2, vindictes des opinions publiques anti-camion, manque de personnels récurrent. Le pavillon français n'échappe pas à cette dialectique et y apporte, en raison de spécificités réglementaires et fiscales, une réponse paradoxale : repli des PME sur du trafic national voire régional ; expansion de grands groupes tricolores sous la double casquette d'opérateurs et d'organisateurs. Les premières cherchent à se protéger des effets du
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